De la diabolisation de la ville à la poétique du mur: sur la ville dans la poésie italienne du XIX e à nos jours

  • Fabrice De Poli

Resumo

L’étude entend s’arrêter sur quelques-unes des principales modalités de rapport à la ville qui se sont exprimées dans la poésie italienne du XIXe à nos jours afin de montrer comment le discours sur la ville évolue en fonction des changements urbains eux-mêmes, d’une histoire de la poésie et d’une histoire des idées et mentalités. Deux grands filons se dégagent du corpus étudié (un corpus volontairement limité mais significatif ). D’une part le filon de la diabolisation de la ville, à travers laquelle les poètes font revivre, chacun dans leur poétique propre, la séculaire dichotomie ville/ nature (Leopardi parmi d’autres), la dichotomie ville-campagne (Pascoli, Pavese) ou bien brossent des portraits chargés de villes ‘noires’ (D’Annunzio, Buzzati poète). D’autre part le filon du ‘rachat’, un rachat qui prend des formes variées et contrastées : l’utilisation de motifs urbains comme instruments poétiques pour dire un état de l’âme (par exemple Ungaretti, Montale) ; la glorification des aspects les plus modernes de la ville (avec les futuristes) ; enfin et surtout – et c’est là l’exemple le plus proche de nous et le plus original en la matière, donné par la poésie d’Umberto Fiori – la transformation de la ville en espace possible d’une contemplation positive, privilège qui était autrefois dévolu à la seule « nature ».

Publicado
2013-01-01